Après l’industrie, la révolution numérique a atteint le secteur des services en particulier le tourisme, la grande distribution et la banque. (1)

La grande distribution et le tourisme :

Dans ces secteurs, l’automatisation des opérations s’est traduite par la suppression de certains emplois peu qualifiés. Ainsi, dans l’ensemble du secteur du commerce et de la distribution, on compterait 20 000 caissiers et caissières de moins qu’il y a dix ans en raison du développement des caisses automatiques même si la présence humaine reste toutefois nécessaire en cas de problème. D’autres emplois liés au commercial sont dans le même temps en voie de développement.

Le secteur du tourisme est lui touché par le développement des services en ligne, même si les 3500 agences physiques (en réduction de 10 % depuis 5 ans) se maintiennent par rapport aux 500 plates-formes en ligne actuelles. Le nombre d’emplois détruits dans les agences traditionnelles est compensé par la création d’emplois dans des agences nouvelles, en ligne ou physiques. On s’aperçoit que si certains emplois connaissent une baisse des effectifs comme les conseillers voyages ou les conseillers billetterie, d’autres se développent comme les fonctions liées au commercial, au marketing ou à la communication.

 

Le secteur bancaire : la révolution numérique au cœur de la stratégie des banques : (2)

 

Depuis quelques années, tous les établissements ont fortement investi dans le numérique et développé la généralisation des souscriptions digitales. Cela semble être une réussite. En effet, on constate que seuls 20% des français en 2016 se rendaient plusieurs fois par mois dans leur agence contre 52% en 2010. Ils réalisent eux-mêmes leurs opérations courantes et utilisent sans problèmes les outils mis à leur disposition.


banque

La conséquence de la digitalisation des opérations : la réduction du nombre d’agences bancaires, tous réseaux confondus.

Entre 2009 et 2015, le nombre est passé de 38 311 à 37 567 soit une baisse de 1,9%, moindre qu’en Allemagne ( 12%) , Espagne (30%) ou qu’en Hollande (44%) sur la même période. En matière d’emplois, cela s’est traduit par une baisse du nombre de salariés bancaires de 4%, passés de 387100 en 2007 à 371600 en 2016. Dans le même temps, on assiste à une progression importante des embauches de profils différents comme les conseillers en gestion de patrimoine, les chargés de clientèle professionnels ou entreprises.

Quels sont les défis futurs des banques ?

  • La révolution numérique se poursuit et les établissements bancaires investissent toujours plus dans des solutions techniques sophistiquées.
  • La transformation digitale génère de nouveaux métiers, des méthodes de travail innovantes notamment dans le cadre de la relation client. Les collaborateurs des banques seront dans l’obligation d’adapter leurs compétences et leur savoir-faire à ces nouvelles conditions de travail.
  • Pour cela d’importants programmes de formation, s’appuyant eux-mêmes sur des méthodes innovantes devront être développés à partir de nouvelles expertises.
  • Cette accélération de l’évolution de l’environnement nécessitera une adaptation en continue des compétences des collaborateurs.
  • Et, dans le même temps de nouveaux arrivants sur le marché bancaire profitant de leur maîtrise des technologies de la communication et de l’innovation vont s’implanter pour développer de nouveaux services financiers.

Nous aurons l’occasion d’en reparler dans un prochain article sur les « FINTECH ».

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(1)  Sources Dossier Le Monde du 14 mars 2017

(2) Nos articles "La relation Banque-Client : pas de digital sans humain !"